Se laisser guider
Se laisser guider par nos envies, nos appels intérieurs, nos sensibilités car cela émane toujours d’une inspiration de la Conscience.
Nous croyons choisir mais en réalité, nous ne sommes que les vecteurs d’inspirations qui se déploient toujours au service de la Vie et de son jeu d’expérimentation.
L’inspiration reçue passe nécessairement par nos filtres intérieurs, eux-mêmes issus de nos croyances (limitantes ou non puisque TOUT est croyance). La distorsion inévitable opérée par ces filtres est toujours subordonnée au champ de conscience déployé dans l’instant.
En d’autres termes, nous faisons toujours de notre mieux : La Vie est toujours au service d’elle-même et toujours dans un processus expansionniste. Cela œuvre toujours au mieux de ce qui est « réalisable » au cœur de l’expérience. Nous sommes donc invités à abandonner l’idée que nous choisirions de ne pas tenir compte de ce que nous avons déjà reconnu. Nous faisons toujours de notre mieux parce que, en vérité, nous ne faisons rien : seule la Vie opère et toujours dans une dynamique de croissance. Tout se résout en réalité tout seul, au moment où tout est en place pour que le saut quantique advienne.
La notion de « résistance » elle-même est à réexaminer : elle résulte d’une comparaison entre ce qui a lieu et une certaine idée de ce qui DEVRAIT avoir lieu.
Elle est le signal d’une expérience vécue dans l’impossibilité à rejoindre un nouvel endroit ou un nouveau point de vue. Mais elle n’est jamais le résultat d’un refus ou d’une erreur. Elle est, c’est tout.
A ce titre, elle est à rencontrer comme tout ce qui nous traverse. Elle n’est qu’une expérience parmi les autres. Rien à blâmer, rien à redouter, rien à corriger. Il n’y a jamais d’erreur.
L’histoire que je me raconte à propos de l’expérience (même si elle semble en opposition avec ce que j’ai validé à un autre moment) est la seule histoire qui m’est accessible au moment où elle émerge en moi. C’est en l’écoutant attentivement, en la laissant se jouer en moi que je poserai le pas suivant et que peut-être cette histoire-là laissera la place à une autre.
C’est à ce titre que je pense qu’il n’y a pas de « JE » et que rien ne résulte jamais d’un quelconque choix.
De saut quantique en saut quantique, notre regard change et le monde que nous tentons de rencontrer se transforme en conséquence. Tout se résout « naturellement ». Le regard se modifie en permanence et les concepts, les croyances, les idées avec lesquels nous appréhendons ce monde changent de concert permettant à une nouvelle « réalité » d’émerger.
Ce processus est inéluctable et, encore une fois, ne relève pas d’une décision que nous prendrions : c’est, cela a lieu. Chaque fois qu’un nouveau possible devient accessible, il se déploie, car la Vie prend soin de la Vie à chaque instant, même si nous ne le percevons pas dans l’instant, ne reconnaissant pas la forme que cela prend car trop différente de ce que nous avions imaginé.
© Laurence Villevieille – Octobre 2019