Quand ton enfant

Quand ton enfant viendra, au creux de ses jeudis,

Baigner ton cœur de rires, de soleil et de fruits,

Quand ta main passera dans ses cheveux bouclés,

Tu réinventeras pour lui la liberté.

 

Quand ton enfant viendra, tout baigné de ses larmes,

Confier à tes deux bras ses sanglots pleins de charme,

Pour que la nuit le voit s’endormir, apaisé,

Tu réinventeras le verbe « consoler ».

 

Quand ton enfant viendra avec un cœur fébrile,

Quand il se troublera au prénom d’une fille,

Ta mémoire s’ouvrira sur un coin du passé,

Tu réinventeras, pour lui, le verbe « aimer ».

 

Tu puiseras en toi, au gré de ses sanglots,

Tu bâtiras pour lui un monde plein de mots

Que tu lui apprendras à conjuguer sans fin

Pour que l’espoir au cœur, il marche vers demain.

 

Le 29/05/1981.