laurence villevieille auteure

La Conscience

Il est à voir que nos sensations corporelles signent la manifestation, à travers le corps, d’espaces mémoriels « blessés » engrammés au fil du temps. Elles agissent comme un signal qu’un programme réactionnel est en cours. Deux possibilités s’offrent alors à moi. Soit je laisse le programme s’activer, ce qui a pour effet de valider et donc de maintenir la croyance active. Soit, reconnaissant ce qui est énoncé en premier, c’est à dire reconnaissant la nature du processus à l’œuvre, je peux choisir de laisser toute la place à ce qui, en moi, reconnait et qui n’est rien d’autre que la Conscience.

En réalité, la Conscience est présente à chaque instant sans qu’on y prenne garde. La Conscience est, en fait, ce qui est présent en Soi, antérieurement au démarrage du programme réactionnel. Nous n’y prêtons pas attention car nous sommes complètement absorbés par l’espace de réaction. Au passage, nous pouvons noter que les manifestations physiques évoquées plus haut signent bien le fait que nous « faisons corps » avec nos croyances, illustrant parfaitement le processus d’identification qu’il convient d’éclairer.

laurence villevieille auteure

Mais ce n’est pas le corps qui « ressent » la sensation. Il ne fait que lui offrir un champ de manifestation. C’est la Conscience qui, à travers le corps, goûte l’expérience. Sans Conscience, il n’y a pas d’expérience. Sans Conscience, il n’y a rien. Nous savons parfaitement que « rien » n’a aucune réalité, que « rien » est impossible. Parce que la Conscience est toujours présente et précède tout ce qui se manifeste.

C’est pour cette raison qu’il est dit que tout est déjà accompli.

C’est pour cette raison qu’il n’y a, en réalité rien à accomplir que de porter, à travers une présence active à Soi à chaque instant, son attention sur cette Conscience qui se goûte à travers le personnage.

La Conscience est toujours présente : A travers le personnage, à travers l’Ego, c’est toujours la Conscience qui se goûte. Nous tentons de fuir ou de mettre un terme aux espaces du personnage ou de l’Ego croyant qu’il s’agit d’espaces arides, stériles, que « Ce que nous sommes » aurait désertés. Mais c’est faux ! « Ce que je suis » est toujours présent. Il ne peut en être autrement. Il importe alors d’accueillir chaque espace en nous. Il importe alors de dire « oui » à tout ce qui se présente.

 

Lorsque nous choisissons de reconnaître le processus à l’œuvre dans la manifestation physique, nous nous permettons d’accueillir l’espace vibratoire de cette croyance.

Cet accueil, qui ne peut se faire qu’en renonçant à tout jugement de quelque nature que ce soit, autorise alors cet espace à rejoindre – par un processus de syntonisation – la vibration la plus haute qui soit, à savoir celle de l’Amour.

Il existe encore en moi de nombreuses zones de fermeture que je ne me suis pas encore autorisée à transcender. Alors dire « oui » aussi à ça : aux portes closes, aux résistances. Parce que c’est encore la Conscience qui se goûte… Comme il m’a été proposé il y a peu (elle se reconnaîtra) : « Dire oui à ce qui, en moi, dit non »

Le temps de la reddition viendra. La capitulation finale n’est pas une option. Parce que la Vie prend soin de la Vie. A chaque instant et en toutes circonstances, la Vie nourrit la Vie. Qu’y aurait-il donc à redouter ?

© Laurence Villevieille – Septembre 2018

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