Désir

Mon corps charrie le flot de ton désir,

Fleuve furieux dont la crue me submerge,

Source de vie qui s’oppose à mourir,

Du chant de tous les cris de mon corps encore vierge.

 

Je me laisse porter par ce flot de bonheur

Qui éclate en mon corps comme un éclair d’amour,

Ce corps que chaque fois, tu façonnes de ton cœur,

Où tu déposes doucement la rosée du jour…

 

Tes caresses m’apportent la promesse d’un voyage

Dont ton corps dans le mien reflète le chemin.

Le cri s’élance alors, en effaçant notre âge.

Puis enfin apaisé, je te cueille de mes mains.

 

Je me fonds dans ton corps comme dans une mer

Où ton désir violent avive les courants.

Je me dis que par toi, un jour, je serai mère,

Que mon corps sous tes mains offrira un enfant.

 

Octobre 1981.